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Photo du rédacteurLe collectif du doute

Lettre à l'Ordinaire du diocèse

Mgr Jordy, par personne interposé, a tenté d'influencer les activités du Collectif du doute. Voici notre réponse adressée par courrier avec accusé de réception.


Monseigneur,


Le 19 août dernier, vous avez rencontré le Père TARTU et vous lui avez fait part de votre désir d’en finir avec l’affaire qui le concerne. Voilà qui tombe bien ; nous aussi. Cependant, pourquoi suggérer à l’Abbé TARTU de tenter de jouer de son influence pour faire cesser nos activités ? Pourquoi ne pas vous adresser à nous directement ?


Considérant son âge, sa santé très fragile (problèmes cardiaques et pulmonaires, au cas où vous ne le sauriez pas), et sa très grande fatigue (morale, psychologique, et physique), nous vous serions reconnaissants de laisser le Père TARTU en dehors de nos affaires. Nous ne sommes pas son comité de soutien et il ne participe en aucune façon à nos délibérations. Nous vous demandons à l’avenir de vous adresser à nous directement et de ne pas l’utiliser comme messager. Si vous ne souhaitez pas nous recevoir, nous pouvons correspondre par écrit.


Depuis le départ, nos objectifs sont simples et se résument en trois points, notamment sur notre site internet : le respect du droit, l’analyse de la situation et la réhabilitation de la mémoire. Comprenez qu’en la matière nous avons été peu entendus et que cette affaire ne peut s’arrêter en l’état : ce qui a été abîmé doit d’abord être réparé et, considérant votre autorité et votre compétence, vous y avez grandement votre part.


D’après ce qui nous a été rapporté, Le Procureur de la République semble vouloir classer l’affaire, certainement à cause des nombreuses contradictions qui émaillent ce dossier (sans même nous avoir entendus) et qui sont loin des «convergences» que vous avez «confirmées» dans la presse sans enquête de votre part. Maintenant, il va vous falloir reconnaitre le manque significatif de crédibilité des plaignants. Aucune preuve tangible du moindre abus imputable à l’Abbé TARTU, qui au demeurant conteste les faits dont on l’accuse, n’a jamais été apportée. Or, depuis vos premières interventions publiques, votre ligne de conduite a favorisé la diffusion d’une culture du bouc émissaire inacceptable et contraire aux intérêts de tous.


Vous avez cédé aux injonctions médiatiques faisant systémiquement de tout plaignant une victime et par conséquent de tout accusé un criminel. Vous avez élevé au rang de principe une croyance collective, pour ne pas dire une posture idéologico-médiatique. Négliger la singularité de cette situation tourangelle et, par voie de conséquences, toutes les procédures adaptées constitue pour nous une grave erreur. La dérive est autant juridique que philosophique. Et pour l’instant, rien n’est réglé.


Après tous ces manquements, vous voulez maintenant qu’on en finisse ? Il va d’abord falloir considérer nos légitimes attentes. Fidèles à nos objectifs, nous demandons :


- La garantie d’une prise en charge adaptée des plaignants. La souffrance de nos frères de chant est sans doute réelle et demande qu’elle soit prise en compte dans une authentique recherche de vérité. Leur guérison est en jeu. Sur ce point, nous attendons aussi des réponses et des garanties de l’INIRR.


- La réhabilitation du passé des petits chanteurs de Touraine dans le diocèse et de leur témoignage de vie dans la mission du Père TARTU. Nous-mêmes, comme anciens petits chanteurs, avons été blessés par cette affaire et notre mémoire collective doit également être restaurée.


- Une prise de position claire contre les dérives antidémocratiques constatées qui nuisent aux fondements de notre démocratie et, qu’on le veuille ou non, de l’Eglise.


- Et par voie de conséquence, la suspension de vos sanctions abusives, injustifiées et en premier lieu la mainlevée de la suspense a divinis dont fait l’objet l’Abbé TARTU ainsi que la réintégration dans son ministère ;


- La réhabilitation publique (et médiatisée, bien entendue) de l’Abbé TARTU dans le diocèse de TOURS auprès des autres prêtres du diocèse et des fidèles, afin de restaurer sa réputation jusqu’alors sans tâche, et de rappeler qu’il n’est pas un pédocriminel. Serait également la bienvenue une démarche auprès des sites internet (Wikipédia, par exemple) présentant votre parcours. Une information revient souvent : vos décisions l’ont déclaré officiellement coupable sur la base de votre seule appréciation personnelle… et tout le monde l’a visiblement pris pour argent comptant. Or, il devrait naturellement bénéficier de la présomption d’innocence. Faut-il rappeler les incidences sur la famille TARTU aujourd’hui divisée sur cette affaire et pour qui il est aujourd’hui difficile de porter son nom en Touraine ?


Ces démarches doivent intervenir à bref délai. Vous saurez trouver les mots pour convaincre. Dans cette affaire, la position que vous avez choisi d’adopter est à l’origine d’injustices flagrantes et vous avez le pouvoir d’y mettre fin. Il en va de votre seule responsabilité.


L’Abbé TARTU nous a indiqué que vous auriez été blessé par certains courriers des membres du collectif du doute. Sachez que, suite à votre trahison à notre égard, votre blessure est sans doute bien moindre que la nôtre. Aussi, nous n’en sommes plus aujourd’hui à échanger des sentiments réciproques. Désormais, il convient davantage de présenter des arguments solides et non de l’indifférence en jouant d’influences. Nous avons suffisamment développé nos idées, nos analyses, nos références et nos sources tout au long de nos articles pour attendre en retour un peu plus que du mépris ; surtout quand l’issue qui se profile a tendance à nous donner entièrement raison. Nous ne pouvons plus nous contenter de parole, ou de message par personnes interposées.


Dorénavant, nous attendons des faits, des actes, des décisions concrètes, des déclarations convaincantes et non de l’enfumage politico-médiatique contraire jusqu’à présent au respect du droit et des personnes. En tant que successeur de Saint Martin, la Vérité est la première des charités que vous devez à tous les fidèles.


Maintenant, tout refus de votre part ne viendrait que raviver le scandale que vous avez su susciter. Par conséquent, nous nous réservons la possibilité de diffuser cette lettre sur notre site internet en expliquant la progression de nos actions pour lesquelles notre détermination reste intacte.


Dans l’espoir de nous être bien fait comprendre, nous vous prions d’agréer, Monseigneur, nos salutations distinguées.


Le collectif du doute

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