A l'issue de la conférence de presse du 29 novembre 2024 organisée par le Diocèse de Tours. Le Collectif du Doute s'est tourné vers la Secrétairerie d’Etat du Vatican pour demander la confirmation des propos tenus sur la "validation" par Rome des condamnations prononcées publiquement. Les implications d'une telle démarche interpellent.
Son Eminence le Cardinal PAROLIN
Secrétairerie d’Etat
00120 CITE DU VATICAN
Monsieur le Cardinal,
Suite à notre courrier du mois de juillet 2024 à propos du sort réservé au Père Bernard TARTU dans le diocèse de Tours (France), permettez-nous de revenir vers vous pour accuser réception de ce qui est visiblement à considérer comme votre seule réponse venue du successeur des apôtres et représentant de l’Eglise Universelle dans son diocèse : Mgr Jordy.
Par sa bouche et par voie de presse, le Collectif du Doute a appris la « validation par Rome » de toutes les mesures et initiatives prises à l’encontre du Père Tartu lors d’une conférence de presse tenue à Tours le vendredi 29 novembre 2024. Malheureusement, ce déploiement médiatique orchestré par le Diocèse est ainsi venu illustrer toutes les analyses que nous avions confiées à votre appréciation.
Contre toute attente, l’approbation « de Rome » vient donc confirmer, par la pratique de ses représentants locaux, les nouveaux paradigmes adoptés par une institution qui visiblement tend à se configurer aux aspirations du monde.
Permettez-nous cependant une ultime vérification : au-delà des procédés inédits mis en place ces derniers jours, confirmez-vous cet abandon radical des racines chrétiennes au fondement de notre droit ? La question se pose sérieusement. Après la lecture dans la presse de tant d’inexactitudes calomnieuses reprises et dénoncées dans notre dernier communiqué de presse, une nouvelle interrogation plus prégnante s’impose : d’où vient ce goût de l’Eglise pour le lynchage ? Quel passage d’Evangile pourrait autoriser le retour du bouc émissaire ? Jusqu’à quel point votre silence peut-il être l’aveu de ces bouleversements si éloignés jusqu’à présent de l’enseignement doctrinal de l’Eglise ? Faut-il prendre acte de ce « mal systémique » qui dévore ses enfants et, malgré les traitements apparents, subsiste dans ces métastases idéologiques ? Ou alors, quel TPCN saisir pour juger les évêques ?
L’ensemble du traitement du dossier est sous le sceau du secret. La totalité des inexactitudes fatales proférées publiquement par l’Ordinaire du lieu ne peuvent faire l’objet d’une honnête contradiction. Seule une instance supérieure peut vérifier les informations, que nous avons diffusées dans notre communiqué, et assurer publiquement les corrections nécessaires pour restaurer la dignité d’un serviteur de l’Eglise à qui l’on refuse au bout du compte le droit de cité parmi les vivants. Faut-il considérer comme de belles formules de politesse vaines nos appels à votre bienveillance pour trouver une issue honorable à cette affaire ?
Admettez que les récents événements tourangeaux nous laissent très dubitatifs sur la volonté de l’Eglise d’avancer dans la Lumière. A moins qu’un éclairage nouveau de votre part apporte une compréhension nouvelle sur ces orientations ecclésiales.
En attendant un retour de cohérence dans la tradition millénaire de l’Eglise catholique, il ne nous reste plus qu’à confier à vos prières le Père Tartu… avec la poule de Saint Philippe Néri.
Avec des cœurs toujours aussi blessés, profondément tristes et animés par une profonde consternation, daignez, Votre Éminence, agréer l’expression de notre très profond respect.
Les membres du Collectif du Doute
PS : Si vous êtes amené à vous entretenir avec Mgr Jordy, il ne manquera certainement pas de se plaindre du Collectif du Doute en faisant état de prétendus propos injurieux qui auraient été tenus dans des courriers qu’il juge offensants. Nous ne voyons aucun inconvénient à ce qu’il vous présente la totalité des lettres que certains membres lui ont fait parvenir pour exprimer leur indignation.
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