top of page
Photo du rédacteurLe collectif du doute

Le manifeste du doute

Retour sur une couverture médiatique qui mobilise les bonnes volontés et le besoin d'une authentique recherche de vérité.


Le doute du collectif face à Voix libérées et ses échos médiatiques


Depuis quelques mois, sur la scène médiatique tourangelle se joue une pièce au succès affreusement grandissant. Dans le rôle principal, on retrouve le Père Tartu, paradoxalement peu présent. Les rôles secondaires sont confiés à d’anciens Petits Chanteurs dirigés par un meneur ; les chœurs sont assurés par la représentation populaire. Le texte est écrit en coopération avec la presse.


Le synopsis est simple : des anciens accusent leur directeur de chant d’agressions sexuelles. Ils multiplient leurs interventions dans le cadre d’un procès, une forme de huis clos déroutant où la confusion règne. Et pour cause : aucun figurant pour témoin, les jurés, c’est le peuple des lecteurs ignorant de tout principe juridique, le contradictoire rime avec radio-trottoir, le plaignant expose le réquisitoire, le journaliste joue le procureur général, le verdict est prononcé par le commérage et la peine, à peine prononcée est une mort sociale assurée. Le monde à l’envers.


Question interprétation, les complaintes accusatoires versent dans un mélodrame contagieux qui gagne facilement un public peu averti. Cependant, le critique pose une question : sur quel code de procédure pénale cette intrigue s’est-elle basée ?


Ce procès est une farce qui malheureusement ne prête pas à rire à cause de sa dimension tragique.

Ce procès est une farce qui malheureusement ne prête pas à rire à cause de sa dimension tragique. Cette tragédie qui se joue, aux vertus peu cathartiques, laisse plutôt entendre un chant qui porte, étymologiquement [1] parlant, certains accents du chant du bouc émissaire. Qui est le metteur en scène ?


Aussi, quand la pièce est mauvaise, on conteste sa fin et le salut, ici peu salutaire. Il semble urgent de sortir de ce théâtre et de ses représentations idéologiques.

Ce collectif n’applaudit pas cette pièce, mais en revanche demande un rappel. Un rappel sur une scène juridique digne de ce nom. Nous ne demandons pas que justice soit faite. Nous demandons qu’une authentique et véritable procédure juridique s’engage, dans le respect des lois et de la dignité de tous.


A tous ceux qui ont besoin de la vérité, nous demandons un soutien .

A tous ceux qui ont besoin de la vérité, nous demandons un soutien pour qu’un juge assure une détermination précise de la matérialité des faits, des intentions et de la valeur morale des actions pour ouvrir un procès équitable.


Les enjeux sont multiples :

  • préserver les valeurs d’un état de droit ;

  • prévenir des dérives anti-démocratiques ;

  • permettre aux anciens Petits Chanteurs d’accéder à une vérité qui leur offre de relire leur histoire sereinement, d’assumer à sa juste mesure, sans honte, un passé de plus en plus lourd, compliqué à gérer. Tous sont blessés dans cette affaire.


Pour ces raisons, que nous soit accordé le bénéfice de celui qui doute : lever les incertitudes, dépasser les contradictions dans les déclarations, remettre en cause les méthodes inéquitables, remplacer la présomption de culpabilité par un doute méthodique au service de la vérité…


Pour cela, chacun peut rejoindre cette initiative, fidèle de l’Eglise ou non, proche ou non de l’Abbé Tartu… pour former ensemble un collectif du doute.



Vos commentaires, compléments, témoignages…

peuvent être déposés dans un espace disponible en bas de page.


NOTES

[1] Du latin tragoedia , du grec ancien τραγῳδία , tragôidía (« tragédie »), de τράγος , trágos (« bouc ») et ᾠδή , ôidế (« chant, poème chanté »). D'où le sens « chant du bouc », désignant le chant rituel qui accompagnait le sacrifice du bouc aux fêtes de Dionysos à l'époque archaïque..


149 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comentarios


bottom of page